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Portrait ; Patricia,
couturière pas comme les autres

Mon immersion dans les coulisses de La Maison de la Maille ne s’est pas arrêtée à ma visite de l’élevage du Clos Tranquille et à mes projections de vie avec Kali (il faut lire tous mes papiers pour avoir la réf). Quelques heures avant de remonter dans le bus pour me rendre à la gare du Mans (oui j’ai pris le bus pour éviter à FX de faire deux heures de voiture, bonne poire), Charlotte m’a fait visiter l’atelier Esat KALISTA de l’association (APAJH 72-53) avec lequel la maison collabore pour la confection de ses totes bag. J’y ai rencontré Patricia, monitrice de l’atelier couture. Nous avons parlé de ce qu’est l’Esat, de son métier, de ses travailleurs.

L'atelier Esat Kalista

Patricia a la voix douce.
Entre les murs de ce grand bâtiment, au premier étage, depuis 10 ans elle chapeaute l’atelier couture auprès de personnes en situation de handicap pour les aider à vivre avec leurs pathologies et leur donner le maximum d’outils pour apprendre à être autonomes.

Le silence trahit la concentration des petites mains derrière leur machine à coudre mais quelques blagues claquent parfois dans l’air pour venir détendre l’ambiance. Patricia sourit.

Au total, lors de notre venue, une dizaine de travailleuses sont présentes à l’atelier couture. On y confectionne les totes bag en coton de La Maison de la Maille mais pas que. Des coussins pour les camping-cars, des couvertures de carnets de santé, des bonnets de chirurgiens, des pochettes en satin pour envelopper de la faïence… Des tâches variées qui demandent précision et autonomie.

C’est le rôle de Patricia. L’accompagnement par le travail. Leur apprendre à pouvoir réaliser les tâches sans aide, avec la maitrise que nécessite les pièces commandées.

« Les ateliers Esat ont pour but d’aider les personnes dans leurs difficultés et leurs pathologies par le biais du travail. Le mien, c’est de leur donner les clés pour qu’ils trouvent ici la reconnaissance dont ils ont besoin pour avancer au quotidien. Nous ne sommes pas une industrie, je m’adapte à leur rythme, je répète encore et encore jusqu’à ce qu’ils intègrent vraiment les consignes et les gestes. Une fois que c’est bon, ils ont une grande autonomie et font un travail excellent. »

Patricia est fière, elle ne le dit pas mais pourtant on le sent.
Quand elle parle de ses travailleurs, elle semble si touchée qu’elle en devient touchante.
Malgré la patience et la disponibilité que requiert un métier comme celui-ci.
Peut-être même devrait-on parler de vocation.

« On ne se retrouve pas là par hasard. » confie-t-elle.

Couturière mécanicienne en confection, Patricia décide de suivre une formation de monitrice d’atelier spécifique à l’Esat puis une seconde formation d’éducatrice pour accompagner les personnes en situation de handicap. Une triple casquette technique pédagogique et sociale qui lui offre une mission complète et bien à part. Un job qui demande d’avoir de l’aisance dans les mains mais surtout le sens de l’humain (joli ça).

« Je ne suis pas qu’une monitrice pour eux. Je suis celle à qui ils peuvent se confier. La communication est très importante ici et mon bureau est grand ouvert s’ils veulent venir me parler, du travail mais aussi du reste. J’aime prendre le temps pour ça, c’est indispensable à leur bien-être et je fais en sorte de me mettre à leur niveau, d’oublier la hiérarchie. Pour qu’ils se sentent en confiance avec moi ».

Sur ces mots, des sourires émus s’échangent et je décide de partir pour les laisser travailler (et ne pas louper mon bus). En partant j’entends des voix, des rires, je sens que l’ambiance studieuse et appliquée que j’ai observée prend des airs de récré à mesure que je descends l’escalier. Je quitte l’atelier amusée, émue et les bagages chargés. De doux souvenirs sarthois, d’un amour infini pour les alpagas, d’admiration et d’une cirrhose du foie.

Merci Charlotte et FX.

*Qui accompagne les personnes en situation de handicap par le travail


Article écrit par Laura Isaaz

 

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